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Monologue Social

by Original Tonio

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1.
2.
[Couplet 1] Voici un enfant de la soul sans MPC, s’ils entendent peu la foule, j’srai au rap français ce qu’était pour eux le commandant Massoud, lâche une dreadlock dans la soupe, pour ceux qu’on déporte dans la soute. On a pas pris de parts dans la poudre et raté le départ de la course Explosif, comme la Corse, abusif jte l’accorde, pour la mif au placard on coupe la corde. Beaucoup d’accords, de plus en plus de guerres Dans tous les coins du globe troue les corps de plus en plus de frères. J’insiste, on a dit aux p’tits que le shit paye, la suite pas de p’tite peine, la street c’est pas un site web… Incité par l’système à s’buter, soit tu perds et tu t’lèves soit tu gagnes et tu t’tais. Mais file droit, chien, n’occulte pas l’fait que c’est pas dans vos facultés qu’on étudie le droit chemin.. J’ai cru en c’qu’ils disaient mais dans un monde qui a plus de valeurs on est dev’nus calculateurs parce qu’on s’est laissé diviser [Refrain] On a boîté hors, hors des sentiers battus, et on aboyait fort, pour se sentir adultes. Le rap, le foot, le taf malgré la rage que ca fout, ben on a fait l’effort de s’concentrer la dessus On a boîté hors, hors des sentiers battus, et on aboyait fort, pour se sentir adultes. Le rap, le foot, le taf malgré la rage que ca fout, ben on a fait l’effort de s’concentrer la dessus [Couplet 2] Paraît qu’la crise s’apprête à amputer nos vies, et qu’le r’mède s’rait de censurer notre zik, moi j’amplifie l’beat, simplifie l’style, et sur un sample qui vit, j’vise la paix mais sans attendre qu’on m’sanctifie, j’pisse sur votre n’importe quoi érigé en système Fais gaffe poto, c’est dans l’ivresse que j’nous voit dériver nos rivaux ont les yeux rivés sur notre équilibre, mais on lâchera des phases d’un haut niveau, même sous coma éthylique Depuis ti-peu j’veux tout tout d’suite, un jour ou l’autre tous crèvent, et en scred, l’existence c’est qu’une course poursuite. Et on y stagne, ca me consterne qu’on s’taise constamment et qu’on l’s’laisse notamment conseiller par satan… Il veut nous prendre en charge, fais en sorte que la poisse vienne et pour nous prendre en stade, il a pas attendu la Troisième… On voulait crever l’écran, on a vu crever des grands des petits, y’a qu’entre nous qu’on devrait poser les gants [Refrain] On a boîté hors, hors des sentiers battus, et on aboyait fort, pour se sentir adultes. Le rap, le foot, le taf malgré la rage que ca fout, ben on a fait l’effort de s’concentrer la dessus On a boîté hors, hors des sentiers battus, et on aboyait fort, pour se sentir adultes. Le rap, le foot, le taf malgré la rage que ca fout, ben on a fait l’effort de s’concentrer la dessus [Couplet 3] Et j’suis loin d’être irréprochable. Si j’étais aussi exigeant avec moi-même qu’avec les gens, j’en serais ptet pas là. Quand un proche part, il reste quoi à part les regrets, chut… Mes rêves d’enfant ont laissé place à des cauchemars d’adultes Pour qu’des connards m’adulent, faut qu’j’fasse du rap anesthésiant, j’reste au calme dans ma bulle parce que j’ai vécu trop d’années stressantes. Le vice s’répand, par des armes les petits s’répondent, trop banlieusard j’éclate un deux feuilles quand un kisdé tombe et j’suis encore, à la case départ, bien loin d’encaisser des parts à la caisse d’Epargne, nan. J’suis qu’un cas d’école qui casse des portes et s’téléporte sur une caisse claire, encourage la violence…Si nécessaire et j’renforce mon armature, ils ont formaté l’truc, car notre art attire mais j’reste un narrateur qui a d’autres bails à bâtir, un connard d’rappeur, abattu, pas comme ces mômes qu’on arme à tort non… [Refrain] On a boîté hors, hors des sentiers battus, et on aboyait fort, pour se sentir adultes. Le rap, le foot, le taf malgré la rage que ca fout, ben on a fait l’effort de s’concentrer la dessus On a boîté hors, hors des sentiers battus, et on aboyait fort, pour se sentir adultes. Le rap, le foot, le taf malgré la rage que Ca fout, ben on a fait l’effort de s’concentrer la dessus
3.
[Couplet 1] Mc, si tu veux pas qu’on te coupe la tête, vaut mieux agir en scred, comme le groupe de Barbès. Né pour foutre la merde, comme mon équipe de pirates qui s’infiltre, sans invite, et puis trouble ta fête. Baise la police, si j’étais noir ou musulman y’aurait de grandes chances pour qu’elle me shoote la tête. B’soin qu’on nous foute la paix, pas qu’on nous foute à la porte, ni qu’après un contrôle musclé Maman m’retrouve à la morgue…. Marianne penche à droite, j’crois qu’c’est l’extrême qu’elle préfère, du grand n’importe quoi, comme les experts d’BFM et dommage : l’oseille, l’égo nous ont désunit fort, moi j’ai pas besoin qu’on me protège, à part peut-être des uniformes. Ils nous tirent vers une évolution inférieure, donc j’ai fait de l’écriture le bras armé d’ma révolution intérieure. Mes rimes : mes artefacts, mais j’épuise mes cartes hélas, si la galère signait un best-seller j’écrirais la préface. [Couplet 2] Regarde ton rap, j’lui offre un relooking divin. Habitué à la poisse mais j’garde la foi, comme un secouriste Syrien. Marre d’vos sales promesses, vos fausses notes, allez vous faire niquer, j’arrive comme verre pilé dans l’cocktail molotov. Sécheresse dans les poches, quand pour eux les dollars pleuvent, j’met ma CB sur la tête de celui qui f’ra taire Donald Trump, sale keuf, tu mérites qu’on te lance des bières à la tête. Trop cosmopolite pour c’pays qui préfère André-Pierre à Hatem. Votre police bute des noirs, mutile des militants, arrive la bave aux lèvres à plus d’50 face à 10 migrants. J’crois qu’la fin d’la farce est imminente. Ouais y’en a marre d’vous entendre hésiter, réciter les leçons d’austérité rédigées par les pires brigands. Ca fait mal, pire qu’un genou qui se fracture. J’viens faire flipper c’pays, comme un hooligan russe, ou un son d’Youssoupha, et dans c’climat tout pourrave les fragiles osent pas s’regarder en face donc ils prennent l’islam pour coupable. [Couplet 3] A quoi ca sert d’voter ? Pour un facho d’plus ou pour un futur traître ? Moi pour une place sur l’échafaud frère j’connais plus d’une tête. C’est brut, vulgaire…Mais c’est les mômes qui t’les fabriquent qui auraient bien besoin d’une bulle d’air. J’vis dans un monde où ils sont prêts à s’vendre deux fois. Langue de bois, manque de voix, ca rime avec 49-3. Ils règnent en maître quand les gens s’divisent. Un chtar te fume il est muté dans l’Sud quand c’est l’inverse, tu prends dix piges. Moi j’rêve pas d’oseille, comment t’dire qu’j’men tamponne ? J’prête pas l’oreille à vos discours, j’veux pas finir comme Van Gogh. J’attends le chaos, la grosse cohue, frérot ; j’ai capté qu’valait mieux s’trouver une cause avant la fosse commune. On va péter les plombs à force d’être mis au ban de l’histoire, j’comprends pourquoi dans c’monologue social y’a que la violence qui parle…J’ai fait un rêve 2017 y’avait pas d’éléctions, on f’sait pas d’prisonniers vu qu’ils ont jamais fait d’exception….
4.
[Couplet 1- Original Tonio] Nan j'ai pas l'style qu'en jette, à part des cailloux sur les vil-cis, j'ai pas l'pera qu'les miss kiffent, j'tape des barres sur des beats tristes. Loin d'ces rappeurs timorés, des rédacteurs diplômés, j'prépare la guerre d'puis Elancourt comme un prédateur isolé. Et j'sais plus trop si c'est joué d'avance, si l'savoir est une arme, on a appris des leçons qui t'auraient troué la jambe. Rare d'm'entendre goleri, c'est passé vite, bientôt 30 ans d'conneries j'm'en sors a peu pres entier, mais la faut qu'j'temporise. Marre de plaisanter, y'a plus qu'des bails sérieux, nos daronnes frottent des lampes mais elles peuvent pas faire d'voeux. J'porte pas la parole des pitres, j'me confie qu'a ma feuille, parle ap à l'OPJ, au creux d'ma paume j'effrite la frappe à Balotelli. Dehors, c'est l'ko technique, j'sais plus ou donner du crachat entre fachos et flics, jusqu'à ce que le drapeau s'déchire. Peindre ce tableau m'épuise mais j'garde le pinceau aiguisé jusqu'à ce que le fardeau s'réduise. [Refrain-Bigmak et Original Tonio] Et j'suis pas v'nu pour les honneurs, j'me fous d'mourir décoré Comment sortir d'l'ombre? J'ai deja du mal à ouvrir mes volets, fini les souvenirs d'écolier Ouais y'a des rêves que j'ai perdu vite J'met ca sur l'compte du remplissage ou d'ma peur du vide Et j'suis pas v'nu pour les honneurs, j'me fous d'mourir décoré Comment sortir d'l'ombre? J'ai deja du mal à ouvrir mes volets, fini les souvenirs d'écolier Ouais y'a des rêves que j'ai perdu vite J'met ca sur l'compte du remplissage ou d'ma peur du vide [Couplet 2- Bigmak] Aucun lien avec ceux que la constitution modèle, fuck la bien-pensance, c'est d'la prostitution moderne. Maux, maux, maux d'tête quand j'y pense j'vois l'époque, les gens qui changent mieux vaut être intransigeant. J'irai ou j'veux sans transit, j'vise plus loin qu'l'horizon. L'experience s'engrange vite, j'regrette rien d'nos vies sombres, mais j'ai l'ai per per perdu quand j't'en parle, des morts et des sentences graves, des prières qu'on entend pas. J'pourrai faire croire qu'j'men tamponne, bloqué dans ma routine, j'ai l'ai à l'ouest mais j'me cramponne à mes projets inaboutis. J'vais mettre la clef sous la porte, fermer la boutique. J'connais des gens prêts à mettre leur vie en jeu pour des broutilles. J'ai l'air d'un zombie dans la ville, tu sens qu'y'a zéro passion, et quand j'te parle tu vois pas mes points d'interrogation. C'est l'mode iceberg, la c'est qu'la partie visible, j'étais tout seul dans ma merde ma part s'ra pas divisible. [Refrain-Bigmak et Original Tonio] Et j'suis pas v'nu pour les honneurs, j'me fous d'mourir décoré Comment sortir d'l'ombre? J'ai deja du mal à ouvrir mes volets, fini les souvenirs d'écolier Ouais y'a des rêves que j'ai perdu vite J'met ca sur l'compte du remplissage ou d'ma peur du vide Et j'suis pas v'nu pour les honneurs, j'me fous d'mourir décoré Comment sortir d'l'ombre? J'ai deja du mal à ouvrir mes volets, fini les souvenirs d'écolier Ouais y'a des rêves que j'ai perdu vite J'met ca sur l'compte du remplissage ou d'ma peur du vide
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[Couplet 1] Périple nocif et faut que j’m’élève je sais, mais j’avais pas prévu d’grandir entre les hypocrites et les te-trais, c’est vrai qu’j’me trâine…Et faut qu’j’m’applique à définir ce qui dans ma course à l’Everest me freine. J’écris mes refrains seul, entouré d’mes frères j’gueule. J’ai vu le sang couler, rester sans bouger c’est leur donner c’qu’ils veulent. A subir des jours sans bouffer, la dalle est restée, va pas t’embourber, cavale loin d’celles qui avalent des MST… Pas trop, d’usines en grève, on s’bousille on crève, faut franchir un palier, comme le taux de suicides en Grèce. Cheval de Troie dans c’manège, sans Sacem et sans salaire sur un chemin d’croix sans qu’j’m’arrête, vendre à perte, qu’est ce j’men pète. L’important c’est quand j’manque pas d’rêves… Poto, sers-moi un verre la j’tremble sa mère ! J’sens mes soupirs se transformer en mutisme, tristesse solitaire, sourires forcés en public. J’vais pas m’efforcer d’vendre du disque, prendre du biff, OK, mais si j’flingue ta scène, c’est juste pour te rendre du kiff. Ils disent qu’la France bat de l’aile, donc on déploie les nôtres, ils veulent que tu penses pareil que ceux qui exploitent les autres, font d’nos exploits des fautes… Fais gaffe quand tu visera la Lune, beaucoup trop d’étoiles se vautrent. Remballe ton cerceau à la con, du berceau à la tombe nos nerfs passent à l’action. J’assiste à la passation d’pouvoir. Rapta à fond, trou noir…T’as toutes tes chances…Mais t’es pas forcément sur l’bon couloir. Comme au lendemain d’une teuf j’renquille… Feuille remplie. On prendra pas la m’sure d’la tempête sur un fleuve tranquille… Et j’vois qu’on l’arrête plus Lucifer, on s’est perdus d’vue on s’recroisera qu’a l’arrêt de bus du cimetière. J’me sens pas coupable d’sourire, j’regarde mon ouvrage j’soupire, j’cogite mais j’attend pas qu’la soupape pourrisse. J’sors d’un goulag putchiste, sur un boulevard d’sous-titres et tes concerts sont des défouloirs d’sous-fifres. L’esprit sur un champ de mines, en plein slalom, j’ai connu trop d’seins d’salopes, mince alors, mais j’suis pas v’nu pour m’plaindre, shalom. [Couplet 2] J’rapperai jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’enfermés (A mort les porcs), le proc aura pas d’avocat lors du jugement dernier… Un point d’départ commun, lettrages et trajets qui different, même terminus, servitude, trahie par ces cernes qui durent. C’est pas un beat c’est une barre à mine, j’bouleverse tes certitudes, Art Aknid m’accompagne il a fourni un genre de snare qui tue. J’ai le syndrome de Peter Pan, comme la maison blanche, j’ai le sourire quand j’fume un peu d’afghan. Et j’fais mes bails, rien à foutre de la salle d’attente, sans deadline, tu captera dans dix ans, traces d’amiante ! Tu captera mon art dans dix ans…Comme des traces d’amiante.
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[Couplet 1 — Swift Guad] Y en a qui font du son pagave mais moi le d'voir m'appelle, j'te parle d'un truc plus important qu'l'histoire de Charles Martel. Moi j'aime pas trop la couleur bleue, appelle-moi Gargamel, On va r'trouver ton cadavre dans l'jardin comme Vybz Kartel. Tous les matins j'me frotte les yeux c'est parce que je vois tant de machins. Je crois qu'ça sent la sapin, mieux vaut attendre la fin. Tu veux atteindre les cieux en t'mettant deux doigts dans le vagin ? Pour faire un homme heureux mettez-lui deux grammes dans le tarin. Mesdames et Messieurs je vous présente l'égo-sans-trip. Les mégots s'empilent et dans l'peu-ra les faux s'empiffrent. Mais c'est quoi la réussite, c'est putes de luxe et coke dans l'pif ? Même si j'ai mes travers j'le fais pour mes négros sans biff. Parce que tout l'monde m'appelle "frérot" mais combien d'eux restent authentiques ? On a du cœur dans mon resto mais c'est loin d'une scène romantique. Alors pourquoi faire autant d'bruit pour des scars-la tout pourris ? Un pour tous, course-poursuite depuis Nana Mouskouri. [Refrain — Swift Guad et Original Tonio] On a du plomb dans la veine, du plomb dans la veine. J'rappe dans une flaque de sens On a du son dans la tête, du son dans la tête. On laisse des traces de sang On a du plomb dans la veine, du plomb dans la veine. J'rappe dans une flaque de sens On a du son dans la tête, du son dans la tête. On laisse des traces de sang [Couplet 2 — Original Tonio] Ouvre tes oreilles, j'ai qu'la qualité pour déposition, quinze ans d'amour, avec ma plume on a pratiqué toutes les positions. V'là qu'elle accouche d'un skeud, malgré l'parcours bien cheum, une rime vénère fait plus de dégâts qu'la cartouche d'un gun. 7-8, Élancourt, zèbe, tise, méchant douze, la France en otage appelle-la Ingrid Betancourt ! Ça marque une pause pour que les nuques s'réparent, vrai peu-ra que les ffe-fa et les eunuques dégagent…J'm'en branle qu'on légalise ma weed, j'veux qu'les racistes balisent, j'ai l'flow qui traumat' et lapide Marine. Amateur de produits genre Ketama, à la recherche de l'harmonie dans l'décalage. Tel un chirurgien j'opère à vif, ma lame va décapiter c'qui vous sert de têtes d'affiches [Refrain — Swift Guad et Original Tonio] On a du plomb dans la veine, du plomb dans la veine. J'rappe dans une flaque de sens On a du son dans la tête, du son dans la tête. On laisse des traces de sang On a du plomb dans la veine, du plomb dans la veine. J'rappe dans une flaque de sens On a du son dans la tête, du son dans la tête. On laisse des traces de sang [Couplet 3 — Original Tonio puis Swift Guad] V'là les pirates avec une jambe plutôt qu'une langue de bois, qui arrivent en force comme le 49.3 Sur les traces d'la délivrance au cœur d'une lutte programmée, Tu peux m'appeler résistance dans une rue d'Kobané. A chaque ceau-mor j'viens rédiger l'bilan, rimer finement, monte le volume j'vais déchirer l'silence…Pas venu cibler l'client, tellement loin d'ces rappeurs soit disant fédérateurs mais l'cerveau plein d'idées clivantes… En accumulant des gros spliffs de frappe succulente, la France nous ment donc on va défoncer sa p'tite chatte purulente. Elle veut une jeunesse ignorante, une bourgeoisie plus arrogante, pour calmer la foule elle nous abreuve d'images ultra violentes. Moi j'en ai marre ton plaidoyer ses banalisations, avec un microphone j'vais nettoyer tes canalisations. Déjà faut qu'je paye ce loyer avant d'rêver d'la vie d'patron, On veut festoyer donc moi demain j'arrête la privation [Refrain — Swift Guad et Original Tonio] On a du plomb dans la veine, du plomb dans la veine. J'rappe dans une flaque de sens On a du son dans la tête, du son dans la tête. On laisse des traces de sang On a du plomb dans la veine, du plomb dans la veine. J'rappe dans une flaque de sens On a du son dans la tête, du son dans la tête. On laisse des traces de sang
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[Couplet 1] V’la l’Elancourtois, crade, méchant sournois… V’nu t’faire payer l’prix fort s’tu t’revendiques d’allégeance bourgeoise. A peine j’rentre, j’foudroie en vers et strophes. J’emmerde ces profs qui m’ont fait passer ma scolarité dans l’couloir. On est qu’des grands outrages, qui ont tous abandonné l’idée d’trouver une moralité dans c’foutoir ! Ca s’enivre à la verte sachant qu’on s’en tirera pas nets et si l’espoir fait vivre, on sait très bien qu’il remplit pas l’assiette, ouais. J’sais pas pourquoi ça coûte si cher d’être pauvre ? J’allume la mèche du bout d’mon spliff pour que la poudrière explose. Sous les intempéries, saoulé d’attendre pour rien, bellek la noirceur de mon regard pourrait t’apprendre d’où je viens. Et chaque matin, j’ai qu’le khaliss en tête, nique tes partisans mec, ils sont partis en couilles obligé d’partir en guerre, d’s’égosiller dans un monde quasiment sourd, pratiquement fou, où c’est les fascistes en fait qui manigancent tout. [Couplet 2] Dans un monde guidé par l’chiffre, on est venus briser la vitre. Poumons grisés par l’shit et bourbon tisé par litres. J’men cogne d’être adulé, j’sais qu’ça peut grave nuire. Pas d’carrière internationale, y’a qu’en justice qu’on veut m’traduire. J’voulais la vie de rêve, j’vois qu’au final j’mène la vie d’pantin ! Mes pires ennemis sont dans l’miroir derrière la vitre sans teint. L’effet d’la weed change rien, j’ressens une douleur létale mais j’lève la tête pour celles et ceux qu’ont pas la couleur légale. Sans paniquer j’navigue, quant à quitter l’navire, j’y songe de plus en plus quand j’vois c’pays et sa mentalité d’racistes. J’vomis l’ignorance du citoyen lambda qui, à cause du 20 heures s’méfie même du p’tit voisin d’en bas. Génération CPE, baise les bleus, y’a qu’les soirs d’émeutes où j’me suis surpris à faire des vœux. Mais j’ai grandi en empilant des rêves de carton, j’pensais trouver l’antidote en remplissant des verres de poison. [Couplet 3] On veut qu’les barrières sautent, eux s’battent pour les r’dresser. T’attends l’grand soir, moi jcrois qu’ça sert à rien d’être pressé. Ils veulent qu’on reste tranquilles, au calme, qu’on passe notre temps libre au bar, de gentils otages qui choisissent leurs geôliers dans l’isoloir. Mais j’me sens pas trahi, j’ai jamais cru en eux, frère, j’ai regardé l’daron sur la sienne quand j’avais l’cul entre 2 chaises. J’rap, sous l’emprise de skunk, bientôt 30 piges de seum, tu crois qu’tout ça s’résume en deux seizes ? Des samples de soul, d’funk… Boloss on s’est fait tout seul et j’baisserai pas les bras même si mon CV m’fout l’seum, le foie balafré d’pillave tu sais plus quoi penser. Après l’BEP t’as vu la moitié d’ta classe aller bicrave, faire dans la débrouille ou la dépouille du lacoste, parce que vaut mieux l’conduire qu’être la roue d’secours du carosse. Allez leur dire qu’dans mon stylo j’ai mis des balles toutes neuves… J’suis un foyer d’révolte à moi tout seul.
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[Couplet] Aujourd’hui j’avance sans crainte, ni thématique pourrie. Ouais, j’aime le rap, mais pas au point d’niquer ma vie pour lui. Et j’en ai goumé des scènes, j’en ai fumé des prods, à 13 balais y’a que ca qui comptait, ouais j’m’en foutais d’l’école. Mais j’ai fait douter mes proches, j’ai vu d’très près qu’yavait qu’des fous chez les profs, j’avais qu’le son , le foot et mes potes. Ca passait par les toits si on nous verouillait les portes, on était soudés et forts, j’suis nostalgique de toute cette époque. On s’en est pas sortis indemnes, malgré tous ces efforts. On marchait pas dans les clous, et on pietinait les normes. Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que se mettent à tourner les drogues, les bouteilles de sky ou les médocs. Qu’on commence à rôder sous verre de Jack, et que j’insuffle à mes textes cet arrière-goût d’herbe grasse. J’presse le pas, tête de shlag, mais j’garde le poing levé pendant que c’pays se redresse le bras. Pardonnez-moi d’n’avoir pas su devenir ce fils exemplaire, et d’avoir été par moments sans doutes le pire des grands frères. C’est dur de garder l’cap, entre les crises les tempêtes, dans un monde triste et sans fête où même Iblis est en paix. J’essaie d’regarder d’vant, j’vois qu’un grand vide s’ouvrir, sur l’chemin d’mes espérances j’ai du-per mon envie d’sourire. Et j’ai qu’la fumée pour faire s’estomper la peine, laisse tomber ma belle, tu cherches bonheur tu t’es trompé d’adresse… Jamais j’pourrais t’aimer sans m’défoncer la tête, Original Tonio. C’est pour mon pote Momo, c’est pour mon pote Soufiane. C’est pour mon pote Elie, c’est pour l’fréro Clément…Tous ceux qui sont partis, tous les frères enfermés. Libérez Roms ! Libérez l’Kofre ! Libérez-les tous.
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[Couplet 1- Sheryo] D’abord en introduction, laisse moi t’dire, misérable merde, t’es confronté à ce qu’il y’a d’pire. Demande à Noss la rue m’aspire, s’en sortir en vie, c’est tout ce que l’on espère. Tu ferais mieux de bouger si t’es un vulgaire lèche-bite, un flic ou même un ex-flic. Attends j’t’explique deux trois p’tits trucs entre deux bitures, avec des vrais flows sans fioritures. Pas d’vocoder, pas d’auto-tune, j’suis un vrai loubard, j’suis pas Bozo l’clown. C’est pour mes babtous, mes renois et mes crouilles, mes gars sous écrou et tous ceux qui s’débrouillent. J’ai rarement raison, j’ai jamais tort. J’ai jamais hésité à insulter les porcs. On frappe avec des sales rap, les forces de l’ordre avalent de l’asphalte quand on passe à l’acte. [Refrain-Sheryo] Fuck les débats sur le trap, et le boom-bap, t’façon quand on les cherche dans l’ghetto on les trouve ap. Ils ont tous besoin d’un massage cardiaque, au moment du passage à l’acte. Fuck les débats sur le trap, et le boom-bap, t’façon quand on les cherche dans l’ghetto on les trouve ap. Ils ont tous besoin d’un massage cardiaque, au moment du passage à l’acte. [Couplet 2-Guez] LBN, ca pue la weed quand l’équipe arrive, loubards arborant la tête de mort comme dans les Caraïbes. J’te décris Paris, celle que j’arpente la nuit, comme tous mes gars ivres. Où on t’apprend dès p’tit à rouler des mécaniques, à aimer les calibres et à jouer du canif…9-Trece, Orange Mécanique. Mais qu’est ce tu veux que j’t’embellisse ? Ici c’est Paris, j’suis pas riche, mehlich, le soir j’bourlingue, j’cogite, me gratte le cochi. A la recherche du pourliche, lorgne sur leurs pouliches, bave sur leurs bolides, tout ce qu’ils nous spolient, j’crache sur leur police, fils de pute, nique ta race, j’reste poli. [Refrain-Sheryo] Fuck les débats sur le trap, et le boom-bap, t’façon quand on les cherche dans l’ghetto on les trouve ap. Ils ont tous besoin d’un massage cardiaque, au moment du passage à l’acte. Fuck les débats sur le trap, et le boom-bap, t’façon quand on les cherche dans l’ghetto on les trouve ap. Ils ont tous besoin d’un massage cardiaque, au moment du passage à l’acte. [Couplet 3- Original Tonio] J’laisserai jamais l’cro-mi traîner. Dans la bouche un brolique, loin d’ces pauvres types. Scred et explosif comme un colis piégé. J’brise sec vos codes, ficèle vos cordes. Le stylo rempli d’seum comme le cœur d’un Algérien chaque 17 octobre. Et j’prends plaisir à représenter tout ce qu’ils rejettent, j’vendrai pas ce qui sort d’ma plume, même contre une double fiche de paye. Jamais compté sur la chance. Encore moins sur la France, t’façon chacune me repousse dès qu’j’lui pose une main sur la hanche. Puissent mes propos vous fâcher… Beaucoup d’appelés mais bien trop peu d’vainqueurs, comme entre les yeux d’un leur, c’est du Tonio tout craché. Avec Guez et Sheryo, loin d’ces boloss tous achetés. Chacun ses diezes, ses blem-pro mais c’est pas solo qu’vous gagnerez. La ge-ra monte à Paname : misère, coups bas, Zied, Bouna, il nous en faut plus beaucoup pour qu’on passe à l’acte. Dans toute cette merde on avance qu’a reculons. On sera l’cailloux dans les talons d’Marianne tant qu’on fera du son ! [Refrain-Sheryo] Fuck les débats sur le trap, et le boom-bap, t’façon quand on les cherche dans l’ghetto on les trouve ap. Ils ont tous besoin d’un massage cardiaque, au moment du passage à l’acte. Fuck les débats sur le trap, et le boom-bap, t’façon quand on les cherche dans l’ghetto on les trouve ap. Ils ont tous besoin d’un massage cardiaque, au moment du passage à l’acte.
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released March 17, 2017

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Original Tonio Élancourt, France

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